Ils auront 9 mois demain!

Déjà plus d’une année que je n’ai rien écrit.

La grossesse et l’arrivée des jumeaux ont pris tout mon temps.

Ils sont nés le 13 juin 2018 lors d’une césarienne programmée.

Après une grossesse difficile et des suites d’accouchements cauchemardesques (j’ai failli mourir à cause d’un placenta accréta), c’est beaucoup, beaucoup de travail mais beaucoup de bonheur également.

Ils auront 9 mois demain, mes loulous. Un garçon et une fille! Maxime et Laura.

Ils sont bien évidemment devenus ma raison de vivre.

J’essaierai d’écrire au fur et à mesure nos péripéties, petits bonheurs et grandes joies.

 

 

1+1 = 4

enceinte jumeaux

Après de longs mois de silence, je reviens sur mon blog.

Après l’échec du mois d’août, nous sommes partis nous ressourcer quelques jours sur la Côte d’Azur et nous avons repris les choses en main directement après.

Nous avons pu directement avoir recours à un second don d’ovocytes avec la même donneuse. Nous ne remercierons jamais assez le doc de nous avoir donné une deuxième chance et surtout sans délais.

Bref, le 14 octobre, on me transférait deux embryons. A la 1re FIV, nous n’en mettions qu’un à la fois mais cette fois-ci, j’en avais marre de devoir à chaque fois recommencer avec les hormones. Donc, en accord avec le doc, on a décidé de les mettre deux par deux pour cette FIV ci.

11 jours plus tard, la PDS a confirmé la grossesse. J’arrivais pas à y croire. Une semaine après, nous revoyions le doc.

« Alors, prêts pour voir les jumeaux? » alors qu’il s’apprêtait à me faire une écho.

Moi, m’adressant à mon homme: « ah ah ah, le doc fait de l’humour ».

Je m’installe, il commence l’examen et je l’entends s’exclamer:

« Voilà et 1 et 2 ».

Mon homme et moi nous sommes regardés. On en revenait pas. Les deux s’étaient accrochés. Au vu des hormones extrêmement élevées, le doc s’en doutait.

J’en suis maintenant à 15 semaines de grossesse. J’ai attendu pour l’annoncer sur mon blog pour deux raisons.

La première par superstition après mes deux fausses-couches.

La deuxième par pudeur et respect. Je sais à quel point c’est difficile de se prendre une annonce de grossesse dans la figure. Pardon à toutes les personnes qui le vivront mal.

On essaye de se faire à l’idée des jumeaux, de penser future organisation, etc… Mais nous sommes évidemment ravis. Nous qui pensions ne jamais être parents, c’est un miracle.

Ensuite, j’essaie de composer avec une grossesse difficile. Les nausées et vomissements ont été tels que j’ai du être hospitalisée quelques jours. Et oui, j’ai fait ma Kate Middleton.

Nous avons tout d’abord vu le doc toutes les deux semaines. Actuellement, on est passé à un mois de délais entre chaque consultation.

Nous avons décidé de continuer avec lui. Normalement (enfin, je pense), en PMA, arrivés à 12-14 semaines de grossesse, le relais est passé au gynécologue habituel. Mais lui, il accepte de continuer le suivi pendant toute la grossesse et faire l’accouchement. Cette décision on l’a prise également car il accouche dans un hôpital qui dispose d’un centre de néonatologie, ce dont ne dispose pas l’hôpital de ma gynécologue habituelle. Et pour des jumeaux, ça nous rassure.

A mon âge, j’ai du faire le test NIPT (trisomie). Cela se fait maintenant par prise de sang. Ouf, pas de trisomie. Ce test permet aussi de déterminer le(s) sexe(s). Il y a au moins un garçon. Des chromosomes masculins ont pu être détectés dans mon sang mais également des chromosomes féminins mais ça peut être uniquement les miens. Donc, c’est soit garçon-garçon ou garçon-fille. On en saura plus aux alentours des 20 semaines de grossesse lors d’une prochaine échographie.

J’essaie aussi de composer avec mon boulot. Ca n’a pas été facile au début tellement j’étais malade et j’avais mal à l’estomac. Pas facile non plus car (on dirait que c’est fait exprès), des travaux de peinture et un gros débouchage de canalisation (avec une forte odeur de produits chimiques) ont eu lieu sur mon lieu de travail (sans prévenir bien évidemment et en ne tenant pas compte de ma grossesse). Mais j’ai mis la priorité sur mes bébés et je suis à chaque fois rentrée à la maison en disant que je ne me sentais pas bien et mon médecin a accepté de me mettre un certificat pour la durée des travaux. Principe de précaution.

J’avais vu la médecine du travail au début de la grossesse qui avait acté que je ne pouvais plus recevoir des personnes malades (si vous saviez avec quelles maladies les gens viennent parfois…) et éviter les risques d’agression. Sauf qu’on n’est pas devin. Avant de recevoir une personne, je ne sais pas si elle est malade ou si elle va m’agresser. Et ce qui devait arriver arriva. En décembre, une dame m’a agressée en prétendant que je l’avais déjà reçue et mal reçue. Sauf qu’après « enquête », je ne l’ai jamais reçue. Elle m’a confondue avec une ancienne collègue. N’empêche qu’entre-temps, ça a été un très gros stress. Bref, ma cheffe de service a fait remonter la problématique au Service Interne de Protection et Prévention. Ceux-ci ont fait un rapport à la médecine du travail qui a modifié sa décision. Je ne peux plus recevoir pour toute la durée de ma grossesse. Je passe donc à un travail purement administratif. La décision est tombée pendant les fêtes mais je n’en ai eu connaissance qu’à mon retour (j’ai pris quelques jours de congé) ce lundi. Nous sommes jeudi et je n’ai encore reçu aucune directive de travail. Donc, en attendant, je clôture mes dossiers. Pour ceux où c’est possible, je fais des suivis à distance (mail ou téléphone). Mais quand ce sera fini, je me demande bien ce qu’on va me faire faire.

Voilà, voilà pour le résumé des derniers mois.

Je sais que c’est facile à dire mais surtout pour les Pmettes, Fivettes et autres. Accrochez-vous! Je sais à quel point c’est difficile. A quel point on a parfois envie de tout envoyer valser. A quel point ça joue sur le moral, sur le physique, sur les relations sociales, et j’en passe.

Après plus de 7 ans d’essais, d’espoirs, de traitements, d’échecs, de déconvenue, de discours négatifs de la part des médecins, nous y sommes arrivés. Nous avons rencontré LE médecin qui y a cru et qui nous a aidé avec ces dons qui sont de véritables cadeaux.

Je suis certaine que ça peut aussi vous arriver. En tout cas, je l’espère. Je vous envoie toutes les ondes positives possibles pour que votre rêve se réalise.

Le drame

Et bien voilà. C’est négatif. C’était notre dernier embryon.

Le doc vient de m’envoyer un mail.

Après 7 ans et demi d’essais, un long parcours PMA, l’espoir malgré tout après le don d’ovocytes, tout s’écroule.

Comment puis-je imaginer ma vie sans enfant?

Comment puis-je imaginer notre vie sans enfant?

Commet puis-je imaginer imposer une vie sans enfant à mon homme?

Comment puis-je lui imposer un futur avec une femme qui ne sait pas lui donner le plus beau des cadeaux?

Faut-il continuer à se battre ou se résigner?

J’en peux plus! 7 ans et demi que cet espoir est dans mon cœur. 7 ans et demi que les amis, la famille fondent une famille pendant que nous, on reste sur le quai voyant le train partir sans nous.

7 ans et demi à cacher notre douleur à ceux qui nous entourent.

7 ans et demi à subir les phrases assassines, blessantes ou encore qui renvoient son infertilité (stérilité, oui osons le mot) en plein figure:

  • « alors? et vous, c’est pour quand? »
  • « il est temps de s’y mettre! »
  • « vous avez perdu le mode d’emploi? »
  • « moi, ça été facile. J’ai voulu un enfant à 40 ans, et bien je l’ai eu »
  • « ton chien est mort? tu es triste? tu n’as qu’à faire un bébé! »

7 ans et demi à subir les annonces de grossesse, à subir les annonces de naissance.

Mon homme est au boulot et je ne veux pas lui annoncer tout de suite. Pourtant, il s’attend à mon appel. Il espère toujours. Et moi je sais.

Je ne veux pas qu’il s’écroule face à ses collègues. Je préfère le laisser espérer encore quelques heures que de lui infliger ça.

Mais c’est tellement difficile de vivre une telle douleur seule. Pas de maman pour me consoler (je n’ai plus mes parents depuis 3 ans et demi); pas d’amie pour pleurer sur son épaule. Petit à petit, les amis s’éloignent. Ils fondent une famille et le fossé se creuse. Ils invitent d’autres amis qui eux aussi, ont des enfants. Ils font des activités ensemble axées sur les enfants: pourquoi inviter un couple d’amis sans enfants quand on va au zoo ou au parc d’attractions?

A l’inverse, on sent une gêne à nos invitations:

  • « on est très pris pour le moment ». Et quand vous demandez de donner une date qui pourraient leur convenir, plus de nouvelles!
  • « je ne sais pas, je dois d’abord voir si je n’ai rien de prévu ». Et bien oui, au cas où elle aurait cours de poney ce jour-là.

Voilà comment un couple se retrouve seul face à lui-même. Et le fait d’être enfant unique l’un comme l’autre n’arrange rien. La famille est extrêmement restreinte.

Alors certainement qu’on y est pour quelque chose également. On s’est certainement recentrés sur nous-mêmes mettant la priorité à la PMA. Un souper samedi soir? Et bien non, j’ai rendez-vous avec mes piqûres à 21h35 piles! Alors, on trouve des prétextes pour ne pas gêner les amis par la vérité et à force, on n’est plus invités. Et même quand par la suite, ils apprennent le pourquoi du comment, pas de pitié. Vous êtes éternellement sur la black list.

Et aussi et surtout (je le ressens comme cela), il ne faut pas s’encombrer d’amis tristes qui pourraient pourrir la soirée avec leurs histoires de PMA. Le nombre de « allez, changeons de sujet » qu’on s’est pris en pleine figure. Enfin, quand je dis ça… vous savez on peut compter sur les doigts d’une main les personnes au courant de notre situation.

Soit les gens sont bêtes et ça ne leur effleure même pas l’esprit qu’après 9 ans de relation, ne pas avoir d’enfant n’est pas nécessairement un choix. Ou alors, ils s’en doutent très bien mais c’est un sujet tellement tabou qu’il vaut mieux ne pas en parler. Et quoi de plus simple que de creuser un énorme fossé dans notre amitié de parfois de longues années que pour éviter le sujet.

Je pense qu’après des mois d’abstinence, je vais m’octroyer un verre de vin pour m’enivrer un peu, oublier un peu. Tout cela en attendant mon homme pour lui annoncer ce qu’il redoute le plus.

 

 

 

 

 

Dans l’attente…

Voilà, la PDS pour le test de grossesse est faite. C’est toujours mon gygy qui me l’a fait; pas directement auprès d’un labo.

Les dés sont jetés et comme il s’agit de notre dernier embryon, le stress est encore plus grand qu’auparavant.

Je devrais avoir les résultats fin d’après-midi.

Etant donné mes deux fausses-couches fin avril et fin juillet, si je suis enceinte, je devrai prendre de l’Asaflow pour éviter un caillot qui pourrait être à l’origine de ces fausses-couches.

L’attente n’a jamais été aussi difficile. Samedi, j’ai failli craquer et acheter un test pipi mais j’avais peur du faux négatif ou du faux positif.

Le gygy voulait prolonger mon arrêt maladie mais je n’avais pas les papiers nécessaires avec moi. A mon boulot, il faut compléter un document spécifique en cas de maladie. Ce sont les joies de travailler dans l’administration.

Je pense que j’irai demain chez mon médecin traitant pour prolonger. De 1, je suis crevée de chez crevée. Je dors jusqu’à 14 heures par jour. De 2, si je suis enceinte, pas envie de risquer encore une fois d’avoir une agression (c’est arrivé quelques jours avant ma première fausse-couche à 10 semaines de grossesse). De 3, si je ne suis pas enceinte, je vais avoir besoin de quelques jours pour digérer. Bref, pour une fois, j’ai envie de prendre soin de moi, d’écouter mon corps.

 

The last but not least

Depuis mon dernier article de l’eau à coulé sous les ponts et nombreux ont été les rebondissements:

  • 11/07: transfert de deux embryons congelés (et anniversaire de mon homme). Nous avons appris au moment du transfert par la biologiste qu’on en transférait deux. « Deux??? Ah bon!!! Je ne le savais pas ». La biologiste, en se tournant vers le doc qui était en train de mettre son masque (pratique pour cacher son embêtement): « oui, docteur, c’est bien ce que vous avez demandé… c’est inscrit sur la fiche… ». Le doc: « oui, c’est ça… ». Il nous apprendra plus tard qu’on en a transféré deux car: « ils avaient congelé les deux emsemble ». Ca arrive parfois quand on manque de place. On n’allait pas prendre le risque d’en perdre un. Mais c’est vrai que lorsque je l’ai su le matin même du transfert, j’ai oublié de vous en informer. »   Mouais!!! En fait, ça nous a fait un vrai choc car dans notre tête, il nous en restait trois donc si c’était négatif, encore deux espoirs. Ici, on passait de 3 à 1 sans même en avoir été informés au préalable.

 

  • 13/07: c’est mon anniversaire!

 

  • 14/07:  une connasse que j’ai convoquée  au taf fait tomber une farde son mon pied (le coin, en plus!). Elle ne comprend pas pourquoi je veux arrêter l’entretien. « Pffff, je suis venue pour rien… pourquoi vous convoquez si vous avez mal au pied… (elle est conne ou quoi?) ». Je vous le dis une vraie connasse qui pensait plus à sa gueule qu’à mon pied. Elle n’arrêtait pas de dire: « je l’ai pas fait exprès » comme si du coup, il fallait absolument continuer l’entretien. Tout cela pendant que je tenais mon pauvre petit pied. Trois jours après le transfert, ça me fait chier. Résultat des courses: glace, arnica, glace, arnica et tout s’est bien passé. Mais avec mes antécédants d’algoneurodystrophie, j’ai eu chaud!

 

  • 21/07: début de 3 semaines de congé pour nous. On reste à la maison. On met la priorité sur la PMA. On espère avoir tout de même du soleil et profiter de notre jardin.

 

  • 23/07: on se fait un resto avec belle-maman et beau-papa avec lesquels c’est « comme avant » depuis que mon homme les a mis au courant pour la fausse couche de fin avril et depuis qu’on a passé une semaine ensemble à la mer du Nord (Belgique) en mai. Ils m’adorent. Elle me téléphone, même, pour prendre des nouvelles.

 

  • 25/07 à 8h30: PDS pour le test de grossesse.

 

  • 25/07 à 16h00: le gynéco téléphone. Le test est positif! Je n’arrive pas à le croire. « Vous ne me croyez pas? » Avec son accent flamand. Par contre, je dois doubler les doses de Progynova et d’Utrogestan. Je subodore quelque chose… Chouchou l’annonce tout de même à ses parents. Je calme le jeu: « ok, c’est positif, mais il doit (ils doivent?) évoluer, maintenant ».

 

  • 28/07: on revoit le doc pour une PDS de contrôle avant son départ en congés. Je subodore quelque chose. Il me donne un rendez-vous le 02/08 chez son papa qui le remplace pendant ses congés et le 16/08 chez lui pour des contrôles. Ca fait une semaine qu’on est en congé et le temps est dégueulasse! On espère une amélioration.

 

  • 29/07 10h: je reçois un mail du doc. L’hormone de grossesse est en chute libre. Je dois arrêter les hormones et le recontacter par téléphone l’après-midi.

 

  • 29/07 10h05: j’envoie un sms à mon homme qui est parti aux 24h de Spa-Francorchamp avec un pote. Je suis effondrée. Je lui avais pourtant dit de ne pas y aller… que les nouvelles seraient certainement mauvaises.

 

  • 29/07 14h: je tente de joindre le doc par téléphone (sur son fixe, puisque toujours pas de gsm). Aux absonnés absents. Je retente le coup plusieurs fois. Finalement, je lui envoie un mail avec mon n° de gsm pour qu’il me rappelle lui-même.

 

  • 29/07 14h30: il me rappelle. Il est vraiment désolé. Je dois arrêter les hormones. Il m’explique que c’est une grossesse biochimique. Il me demande si je veux recommencer un cycle tout de suite pendant ses congés (son papa qui est gynéco prend la relève) ou si je veux attendre septembre. J’opte pour la première proposition. Son papa fera les PDS et échos mais il suivra toujours le dossier à distance; on communiquera par mail.

 

  • 29/07 14h45: je renvoie un sms à mon homme, toujours aussi effondrée, les yeux aussi rouges qu’un lapin. Je ne comprends pas pourquoi il ne revient pas. Suis seule à la maison avec mon chagrin. « Je suis coincé ici ». Moi: « Ah bon, on t’a kidnappé et séquestré? ». Finalement, il reviendra en début de soirée, dégoûté d’avoir du partir.

 

  • 01/08: mes règles sont là. J’envoie un mail au doc pour un rendez-vous. Fin de journée pas de réponse mais j’ai toujours le fameux rendez-vous chez son papa pour le lendemain. Je ne sais pas s’il l’a annulé. Je lui renvoie un mail en lui en parlant. Il me dit d’y aller.

 

  • 02/08 14h: Nous débarquons au cabinet du papa. PDS + écho. Je dois envoyer un mail à son fiston en soirée pour les résultats et savoir si je peux commencer le progynova.

 

  • 02/08 23h: il répond à mon mail: « start ».

 

  • 03/08: ma cheffe de service m’envoye un mail. Des travaux de peinture ont débuté au taf. Elle préfère me prévenir. Elle est au courant pour la PMA. Je lui répond en pétant un câble car à chaque fois qu’on me met en embryon, il y a une merde au travail. La première fois, l’alarme incendie qui a fonctionné pendant deux jours. Mes oreilles s’en souviennent encore. Ensuite, quand j’étais enceinte en mars-avril: déjà des travaux de peinture, une agression et j’en passe. Donc, là, ça a été un peu la goutte d’eau…

 

  • 04/08: deux semaines qu’on est en congé, il fait toujours aussi maussade.

 

  • 08/08: en revenant d’une visite de musée (faut bien remplir ces journées grises et tristes) je vais à la boîte aux lettres relever le courrier. Tiens, une enveloppe manuscrite. Je la retourne. Les coordonnées du cousin de mon homme et sa femme qui se sont mariés en août 2016. Je l’ouvre, me doutant bien de son contenu. Annonce de naissance. Oscar né le 07/07. On reçoit la nouvelle un mois plus tard sans même savoir qu’elle était enceinte. Par contre, il y a bien les coordonnées pour le cadeau. Depuis leur mariage, nous n’avions plus du tout eu de leurs nouvelles. Je parlais justement de leur mariage ici. Un bref calcul et nous comprenons qu’elle est tombée enceinte dans les deux mois qui ont suivi. Nous le prenons comme une gifle en pleine figure. Mon homme jette le faire-part. De mon côté, j’ai pleuré toute la soirée.

 

  • 11/08 11h: je revois Dr Père: PDS et écho. Super épaisseur! Comme s’il n’avait jamais vu ça. « C’est top pour l’implantation ». Je dois envoyer un mail au fiston en fin d’après-midi pour savoir quand je commence l’utro et connaitre la date du transfert.

 

  • 11/08 23h: il répond à mon mail: je commence l’utro le lendemain et transfert prévu 16/08 à 11h. Je parle des travaux de peinture au gynéco. Il me mettra sous certificat jusqu’au test de grossesse (les travaux devraient être terminés d’ici-là).

 

  • 14/08: fin des congés; le soleil tant espéré n’est jamais arrivé. On est crevé l’un comme l’autre.

 

  • 16/08 9h: l’infirmière du centre m’appelle (c’est bien la première fois). Elle me pose quelques questions: « est-ce que vous avez séjourné à l’étranger ces 2 derniers mois,… Elle rajoute que ce ne sera pas le doc mais un collègue qui fera le transfert car il est en congé. Comment ça? Je ne comprends pas. Il me l’aurait dit quand même. Je lui envoie un mail.

 

  • 16/08 10h: nous sommes en route vers l’hôpital. Il répond à mon mail. Ce sera bien lui, pas d’inquiétude. Il arrive à l’hôpital à 11h.

 

  • 16/08 10h45: après être passés par les inscriptions, nous nous installons dans la salle d’attente.

 

  • 16/08 11h: l’infirmière nous appelle pour les dernières formalités. Elle nous dit de patienter à nouveau mais que ça ne devrait pas tarder car elle voit que le doc nous a déjà appelés. En effet, nous n’avons pas le temps de nous rasseoir. On nous appelle pour le transfert.

 

  • 16/08 11h10: nous rentrons dans cette salle pour la dernière fois. Il s’agit de notre dernier embryon. Le biologiste arrive, se présente, vérifie nos identités et nous annonce que l’embryon est de très bonne qualité et qu’il s’est même développé depuis la décongèlation.

 

  • 16/08 11h15: je m’installe, le doc aussi, l’infirmière appuye fermement sur mon ventre pour l’échographie. Speculum, cathéter et là, je vois le doc chercher quelque chose. L’infirmière a oublié de mettre quelque chose sur le charriot. Elle lache tout et va le chercher. En flamant, il lui dit: « tu dois toujours préparer cela avant… ». Je demande s’il y a un soucis. « Non, non tout va bien ». Il veut me rassurer. Le biologiste lui tend l’embryon et on y va. Mon homme assis à côté de moi regarde également l’écran pour suivre ce qu’il se passe. Le doc est concentré. C’est fini. Je me relève. On sort de la salle. Le doc nous suit et me fait le certificat comme promis jusqu’au 29/08. Rdv le 28/08 pour la PDS.

 

Et voilà, le tout dernier embryon, notre dernière chance! C’est pas comme si je pouvais recommencer une FIV puisqu’il s’agit d’un don d’ovules. Si ça ne marche pas cette fois-ci, qu’allons-nous faire? Avons-nous encore droit à un don? Le doc ne nous en a jamais parlé. Si on y a encore droit, il faudra de nouveau débourser une somme énorme. Quel sera le délai cette fois-ci? Aurons-nous encore la chance que ça aille très vite? Mon corps est épuisé, tant moralement que physiquement.

En attendant, inchallah!

 

Il le fait exprès ou quoi?

Dans mon précédant article, j’expliquais que je n’arrivais pas à contacter le gynéco. Finalement, j’y suis parvenue par mail. Il m’a expliqué le vol de son gsm.

Pour résumer, on lui vole son gsm mais il s’en fout, il ne le remplace pas! Il a bien du se dire que ses patientes allaient essayer de le joindre en vain mais non, il se dit qu’on sait le joindre sur son fixe. Sauf que sur son fixe, même topo! Ca sonne 6 fois et puis plus rien.

Bref, il m’a donné un rendez-vous le soir même, donc le 14 juin. PDS + écho mais bien évidemment c’était trop tard pour commencer le cycle. En plus, il m’a appris qu’il n’a jamais été en congé pendant 2 semaines (je l’étripe, la secrétaire de l’hosto?).

En plus, il a eu le culot de me dire qu’il avait pensé à moi en se disant qu’il n’avait pas de nouvelles… Et ça ne lui a pas effleuré l’esprit de m’appeler étant donné qu’il n’avait plus son gsm???

Il était tellement mal qu’il ne nous a pas fait payer la consultation.

Ce jour-là, il me dit donc qu’aux prochaines règles, je dois le contacter soit sur le fixe soit sur son mail pour un rendez-vous. Et j’insiste en demandant bien s’il sera joignable (pointe d’ironie).

Et ce jour-là, c’est maintenant. J’ai du spotting depuis samedi et elles ont bien débarqué tôt ce matin.

Donc, j’essaie de le contacter depuis ce matin: mail et téléphone fixe. Pas de réponse!

Il se fiche de ma gueule ou quoi???

 

Le gygy toujours aux abonnés absents

Dans mon article précédant, j’expliquais que le gygy était parti en vacances sans prévenir ses patients ni même prévoir de remplaçant.

J’avais appris qu’il revenait ce lundi 12 juin en faisant ma petite enquête au sein de l’hôpital où il travaille en plus de son privé.

Toute la journée de lundi, je me suis dit qu’il allait avoir la décence de répondre à mes messages. Quelle gourde je suis! Bien sûr que non, il ne l’a pas fait. J’ai donc encore essayé de le rappeler… sans succès. Malgré le fait qu’il a repris, je tombe toujours directement sur sa messagerie vocale quand j’essaie de le joindre.

Ce matin, j’ai donc à nouveau appelé l’hôpital où se font les transferts.

« Evidemment, madame, qu’il ne répond pas au téléphone. Il était en vacances et il a repris lundi ».

Sauf que, grosse conne, on ne sait toujours pas le joindre!

Et là, j’ai vraiment envie d’en chialer, elle me dit que pour le cycle précédant j’aurais du les appeler et ils auraient pu faire les PDS et échos eux-mêmes.

Sauf que, grosse conne, je l’ai fait et on m’a dit que ce n’était pas possible. Que je devais absolument le revoir LUI avant.

Et maintenant, j’apprends le contraire. Mais purée, j’ai vraiment envie de débarquer et hurler ma colère.

J’ai bien dit à la personne au bout du fil qu’aux prochaines règles (qui devraient débarquer courant de la semaine prochaine), si je n’arrive toujours pas à le joindre, je la rappelle pour prévoir PDS et écho avec un autre gygy.

A l’issue de cette conversation, j’ai envoyé un mail au gygy (sur ses deux boîtes, en me disant que ce serait plus efficace) en expliquant la situation et en lui demandant si ENFIN j’allais arriver à le joindre pour le prochain cycle ou si je dois m’adresser à quelqu’un d’autre.

Je suis dans un état de colère incroyable!

Quand je pense que j’avais demandé pour faire le cycle passé à l’hosto et pas à son privé en son absence. On m’a répondu non et maintenant on a l’air de me dire que c’est moi qui suis idiote car on aurait pu le faire… la moutarde me monte au nez.

Sinon, quand j’ai mes règles, je débarque à son privé. Je m’installe dans la salle d’attente et j’attends mon tour. De toute façon, il n’appelle jamais par le nom, c’est toujours « au suivant ». Donc, rendez-vous ou pas, je débarque!!!

Le gygy qui se casse en vacances sans prévenir et sans prévoir de remplaçant

Bon et bien depuis mon dernier post:

  • Fausse couche ok: finalement, je n’ai pas du prendre les horribles comprimés. J’étais au supermarché entre les œufs et le fromage quand ça s’est produit. Une vraie vanne qu’on aurait ouverte. Ca a duré 10 jours. J’espère ne plus jamais avoir à revivre ça.
  • Deux jours après le début de la fausse couche, j’ai revu le gygy: le « principal » était bien parti. Donc, je n’ai pas eu besoin de curetage. « On se revoit aux prochaines règles pour recommencer une tentative ».
  • Mes prochaines règles c’était samedi dernier: lundi première heure, je tente de le joindre. D’abord directement sur son gsm (il n’a pas de secrétariat, il faut le joindre directement lui; c’est l’avantage ou le désavantage (selon) d’un cabinet privé). Je tombe directement sur sa messagerie. Je lui envoie donc un sms car au final on a bien plus l’habitude de procéder de la sorte. Les heures passent, pas de réponse. Je suis à J3 et il faudrait prévoir la PDS et l’écho au plus vite pour commencer le Progynova. Je tente à nouveau de le rappeler à plusieurs reprises toute cette journée de lundi et je tombe systématiquement sur sa messagerie qui ne dit rien de plus de laisser un message avec ses coordonnées pour être rappelée au plus vite. Mouais! Je commence à avoir des doutes et j’angoisse à l’idée qu’il pourrait être en congé. J’appelle l’hôpital où il exerce également et où sont congelés nos bry bry et où on réalise donc les transfert. Et là, mes craintes se réalisent: il est en congé jusqu’au 13 juin! Il ne nous a rien dit quand on s’est vu pour la dernière fois fin avril (bien au contraire, il a bien insisté en disant qu’on se revoyait dans 4-5 semaines au début des règles) et il n’a pas eu la décence d’enregistrer un message sur son répondeur annonçant son absence. Je suis vraiment dégoûtée. C’est donc reporté au mois prochain. Morue comme je suis, je lui ai laissé un message vocal ce mardi en expliquant que j’en étais déjà à J4 et que j’avais besoin d’un rendez-vous rapidement pour recommencer avec ce cycle. Au final, je ne suis pas censée savoir qu’il est en vacances. Qui a le culot, comme moi, de faire sa petite enquête? Je verrai s’il a la politesse de me recontacter à son retour de congés. C’est vraiment un coup dur de plus car après la fausse couche où j’étais à ramasser à la petite cuiller, j’avais cet objectif. Je positivais en me disant qu’on recommencerait très vite et vlan! Faudra encore patienter un peu ma petite dame.

Dans l’attente de…

J’ai revu le gynéco mardi comme prévu.

L’écho a démontré qu’en quelques jours, le sac a bien grandi mais pas l’embryon.

Je ne comprends pas, les hormones sont top, le sac grandit mais pas l’embryon.

Ce que je reproche à mon gynéco c’est qu’il nous parle comme si on savait que ça pouvait arriver et comme si on savait ce que ça engendre.

Et bien non! Je ne savais pas que ça engendrait des fausses couches. J’avais une autre idée en tête de la fausse couche et je ne savais pas qu’une grossesse pouvait être non évolutive. Je suis peut-être très bête, mais c’est comme ça. Pour moi, une fausse couche c’est quand ça se « décroche », tout bêtement. Et chez moi, il m’a dit que c’était hyper bien accroché, pas le moindre signe de décollement d’ailleurs. Quand il a dit il y a quelques jours « ce n’est pas bon », il ne nous en a pas donné la traduction.

Donc, quand il m’a dit: « si ça ne se fait pas naturellement, il faudra prendre ces comprimés dimanche », je lui ai répondu « si quoi, ne se fait pas naturellement? ».

Je ne sais plus exactement ce qu’il a répondu mais il ça n’a pas encore été tout-à-fait clair mais au final, j’ai compris que je DEVAIS (c’est un devoir maintenant) le perdre. Et si la nature ne s’en occupe pas, il faut que je prenne des compris dimanche pour l’y obliger.

Il ne m’avait pas du tout parler d’un retard de croissance chez l’embryon, il m’avait juste parlé d’un retard pour l’apparition du cœur. J’aurais vraiment préféré qu’il soit clair depuis le début.

Donc voilà, j’en suis à attendre que « ça se fasse ». Mon homme lui a demandé s’il ne valait pas mieux me mettre en arrêt pour quelques jours.

« Non, pas la peine mais on se revoit lundi et si vous être trop fatiguée à ce moment-là, on verra pour quelques jours de repos ».

Mercredi matin, j’étais chez mon médecin traitant pour un arrêt maladie. Elle n’a pas chipoté. Elle m’a mise au repos jusqu’à ce que je le revois. Franchement, je me voyais mal aller travailler en me demandant chaque matin si j’allais faire ma fausse couche sur ma chaise de bureau et en plus, je passe mes journées à pleurer (et de toute façon, comme je l’explique plus bas, mon employeur ne me donne pas de boulot).

Et comme d’habitude, aucun soutien. Comme je l’ai dit dans mon article précédant, le gynéco nous avait conseillé de n’annoncer la grossesse à personne, même pas à notre entourage très proche. Conséquence? Personne pour nous soutenir dans cette épreuve.

Aussi, comme je l’avais expliqué j’étais en écartement de fonction par la médecine du travail mais il m’a conseillé de ne rien dire pour le moment car il estime que je pourrais retomber enceinte rapidement. Et là, franchement, j’ai l’impression de mentir à mon employeur, à la médecine du travail, etc… Je vais donc tout de même lui en reparler lundi.

Du fait de cet écartement, on a du transférer une partie de mes dossiers à mes collègues qui doivent maintenant recevoir en entretien les personnes que j’accompagne (j’ai essayé un maximum de faire des suivis à distance pour la plupart pour ne pas les surcharger). Si j’annonce que ma grossesse est arrêtée, on va bien évidemment me les réaffecter pour peut-être devoir à nouveau stopper les accompagnement d’ici quelques temps.

Déjà que j’avais la « vague » impression que ma hiérarchie me faisait payer mon écartement. La médecine du travail a demandé qu’on me donne un travail administratif. Sauf que deux semaines après cette décision, on ne me donnait toujours rien à faire et je passais mes journées à regarder un mur. Faire des suivis à distance ça ne remplit pas mes journées.

Aussi, il était bien stipulé que mon employeur mette tous les moyens en œuvre pour éviter le risque d’agression (bien réel dans le milieu dans lequel je travaille). Il faut savoir que mon bâtiment n’est absolument pas sécurisé et on y rentre comme dans un moulin. Il aurait fallu que ma hiérarchie prenne la décision de me transférer dans un autre bâtiment (je travaille pour une structure publique et nous sommes implantés dans une bonne partie du pays; il était facile de me transférer dans un bâtiment sécurisé, au sein de ma direction régionale, par exemple, mais ça n’a pas été fait).

Résultat: pas plus tard que lundi de la semaine dernière, un fou furieux a débarqué et nous a violemment agressé verbalement et proféré des menaces. Il a notamment menacé de revenir et de nous violer. J’ai eu tellement peur que je me suis enfermée dans mon bureau et j’ai fait de la tachycardie la nuit qui a suivi avec crise d’angoisse.

Mon employeur n’a toujours pas trouvé utile de me changer de lieu de travail. Réponse: « la décision de la médecine du travail n’est qu’une recommandation ».

J’ai demandé au gynécologue s’il savait me dire quand l’embryon s’est arrêté de grandir.

« Courant de la semaine dernière, très probablement ».

Et je n’arrête pas de penser à cette agression. J’arrête pas de me dire que c’est à cause de ce fou furieux.

En plus, on ne sait même pas qui c’est. Il nous était inconnu. C’était vraiment une violence gratuite. Nous avons appelé la police via notre bouton d’urgence (directement relié au commissariat). Ils ont mis 1/2 heure pour arriver et on ne sait rien faire puisqu’on n’a pas son identité.

En plus, notre employeur ne nous a absolument pas soutenues. Il nous a répondu qu’il fallait analyser la façon dont ce monsieur avait été reçu, bla bla bla. Sauf que ce monsieur n’a pas été reçu. Il a débarqué avec sa voiture comme une furie. Il est arrivé comme un malade, a pénétré dans le bâtiment et nous a agressées. Mon dieu comme je m’en veux de ne pas avoir eu le réflexe de relever sa plaque d’immatriculation.

J’en veux également à mon gynéco. Je lui avais expliqué la situation: le fait que j’ai déjà été agressée plusieurs fois sur mon lieu de travail, le fait que la décision de la médecine du travail n’était pas respectée et il n’a rien fait non plus.

Il ne nous reste que 3 embryons. Après c’est fini! C’est pas comme si on pouvait recommencer puisqu’on a du passer par une donneuse d’ovocytes.

Nous sommes dans un état lamentable, mon homme et moi. Nous sommes dans l’impossibilité de nous soutenir l’un l’autre tellement nous sommes mal.

De mon côté j’ai l’impression de devenir dingue. Je n’accepte pas la dure réalité. Je n’ai rien dit à mon médecin lundi mais je pense bien tomber dans la dépression, la dure, la vraie.

Je ne sais vraiment pas comment je vais pouvoir me relever de cette épreuve. Et il est toujours là, en moi.

« Vite que ça parte, pour tourner la page » m’a dit le gynéco. Non mais il s’entend parler? Et il annonce ça comme il annoncerait la météo. Evidemment, pour lui, c’est courant. Il nous a d’ailleurs dit que ça peut encore arriver une 2e fois que ça n’est pas si exceptionnel que ça. Mais moi, je ne peux pas l’entendre car si ça arrive une 2e fois, c’est foutu. Le mot maman ne me sera jamais dit. Parfois je me demande si les médecins se rendent compte de ce qu’ils disent. Une situation n’est pas une autre. C’est pas comme si j’avais 20 ans et tous mes ovocytes. J’aurai 39 ans en juillet, 7 ans d’essais et plus aucun ovocyte en vue.

La pire attente de ma vie

Cela fait plusieurs semaines que je n’ai plus écrit d’article.

Une bonne nouvelle est arrivée. Un beau +++ annoncé le 13 mars à 22h tapantes par mon gynéco.

Je nous vois encore mon chéri et moi nous regarder quand on a entendu mon gsm sonner. Le gynéco nous avait dit donner les résultats de la PDS le lendemain matin et quand on a vu que c’était lui qui nous appelait à une heure si tardive, on a compris.

Nous étions très heureux mais en même temps, nous restions prudents. En effet, tout peut arriver. Et surtout de mon côté, je n’arrivais pas à y croire. Après 7 ans d’infertilité, un long parcours PMA, j’étais enceinte!

Depuis, nous avons vu le gynéco toutes les semaines. Tout se passait bien, tant aux échos qu’aux prises de sang. L’embryon évoluait bien et les hormones de grossesse aussi.

D’ailleurs, le 3 avril, un clignotement débutant démontrait que l’activité cardiaque commençait à se mettre en place.

Mais la semaine dernière, mauvaise nouvelle, plus de battement de cœur visible. A 8 semaines, ce n’est pas normal.

J’ai vraiment vu la tête du gynéco changer. « C’est pas bon ».

Nous nous sommes regardés avec mon chéri et j’ai cru que le monde autour de moi s’écroulait.

J’ai encore refait une PDS vendredi et les hormones sont pourtant encore bonnes.

C’est vraiment bizarre, les hormones sont bien, il grandit comme il faut mais pas de battements de cœur.

Nous revoyons le médecin ce soir et il faut qu’il y ait  un battement de cœur, sinon le pire est à envisager.

Nous venons de passer un week-end terrible, prostrés, à ne savoir rien faire.

Et j’en veux un peu au gynéco qui nous a conseillé de ne pas annoncer la grossesse autour de nous (même à notre famille très proche) mais d’attendre 3 mois.

Mais on fait quoi maintenant si un drame nous tombe dessus ce soir? Il n’y aura personne pour nous soutenir. Je comprends qu’on n’en parle pas aux amis ou à la famille un peu plus éloignée. Mais à nos très proches… je ne comprends pas pourquoi ce conseil.

Aussi, j’ai été écartée de ma fonction par la médecine du travail. Car trop de risques d’agressions, de recevoir des personnes contagieuses et d’être en contact avec des enfants en bas-âge (je ne suis pas immunisée contre le CMV). Je suis donc reléguée à un travail administratif mais ma hiérarchie prend très mal le fait que j’ai demandé un écartement et ne me donne aucune tâche à faire ou très peu. Bref, je vais travailler et je m’emmerde toute la journée. Nerveusement, c’est terrible.

Et ce qui me fait vraiment, mais vraiment ch… c’est que je n’ai pas mis mes collègues au courant de mon état. Là, oui, je trouvais ça logique d’attendre 3 mois de grossesse. C’était sans compter la médecine du travail qui a envoyé le courrier avec la décision d’écartement sans indiquer de nom sur l’enveloppe. Du coup, une collègue a ouvert le courrier. Bref, je suis vraiment très mal car demain, je vais peut-être devoir annoncer la mauvaise nouvelle à mes collègues.

Voilà un peu ma (notre) situation au jour d’aujourd’hui.